L'atelier Culann
L’atelier Culann ne sort pas de nulle part. Depuis mon enfance, j’ai toujours été fasciné par la coutellerie, l’histoire et la mythologie. Pendant cette période, je me suis enrichi de lectures nombreuses et variées qui m’ont permis d’aborder un monde extrêmement vaste que je me plais encore à parcourir aujourd’hui.
Par la suite, j’ai appris tout d’abord à travailler le bois par le biais de la menuiserie, l’ébénisterie et la restauration de meuble d’art. Mon travail dans ce domaine m’a amené à réaliser des ouvrages qui nécessitaient des outils onéreux et très rarement disponibles dans les établissements pour lesquels j’œuvrais… C’est alors que je me suis mis à travailler le métal, afin de réaliser les outils nécessaire à ma pratique professionnelle. J’ai alors ajouté à mes lectures sur le versant mythologique et historique des armes, celui de la technique et de la fabrication de celles-ci.
L'atelier...
...Culann
Ces lectures, ainsi que ma passion pour la coutellerie m’ont poussé à aller rencontrer des forgerons couteliers afin de pouvoir en apprendre plus sur la pratique. J’ai eu ainsi de belles rencontres qui m’ont permis de m’initier et de m’entraîner à cet art que j’étudiais depuis de nombreuses années sur le plan théorique.
J’ai ainsi commencé à réaliser plusieurs pièces que je pouvais adapter aux besoins et contraintes de leurs utilisateurs. Cet art me prenant de plus en plus de temps et d’énergie, j’ai alors décidé de créer mon atelier pour pouvoir réaliser mes propres créations dans un environnement dédié à la coutellerie, lui-même adapté à mes besoins.
Depuis lors, j’alterne mon activité entre la création de couteaux (et autres outils), l’amélioration de mes techniques de fabrication (découverte de matériaux nouveaux, philosophie de travail, amélioration de l’atelier…) ou me plonger dans les mythes et textes anciens à la recherche d’inspirations nouvelles.
Il s’agit d’une forge à charbon que j’ai construit moi-même (ainsi que le cloisonnage et tout le système de ventilation).
J’ai choisi de fabriquer une forge au charbon pour plusieurs raisons, certaines techniques (risque de décarburation de l’acier à cause des composants du gaz utilisé), d’autres pratiques et économiques (une forge assez longue pour y forger des sabres par exemple nécessite d’être construite sur mesure par des professionnels et est onéreuse) mais également pour des raisons écologiques.
En effet, les forges au charbon sont très peu polluantes, ne produisant que du monoxyde de carbone et des cendres (dont certains voisins se servent comme engrais). Le charbon que j’utilise vient d’un fabriquant local (Bordet) qui produit un charbon carboépuré et écoresponsable.
La forge
L'atelier en quelques points
Actuellement, l’atelier se compose de :
- Zone de découpe et soudure. Il s’agit ici de soudure à l’arc pour certaines réalisations (souvent autre que coutellerie) telles que la fabrication de gabarits, meubles et autres travaux de forge.
- Zone de traitement thermique et chimique.
- L’enclume. L’enclume pèse près de 160 kilos, le billot en chêne provient de la forêt du Châtillonnais. Tous deux ont une quarantaine d’années minimum d’utilisation derrière eux par des forgerons.
- La forge (ainsi que les gabarits les plus utilisés pour les opérations de forge (cintrage, tressage, etc.)).
- Zone de production. Espace où se passe la fabrication du manche, l’assemblage, le polissage, etc.
- Zone de finition du travail de forge, certains travaux de forge nécessitant de la précision (fabrication et pose de rivets, etc.). Plusieurs enclumes sont parfois nécessaires.
- Un Backstand (ponceuse à bande nécessaire pour certaines phases de la fabrication des couteaux)
- Espace de démonstration (prototype, plans de fabrication, galerie d’échantillons).
- Un marteau pilon en cours d’installation.
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